quinta-feira, 10 de novembro de 2011

Charlie Hebdo: ‘o amor mais forte que o ódio’

Capa de nova edição do semanário parisiense é ‘tapa de luvas’ em radicais islâmicos

Capa da edição de Charlie Hebdo, de 9.11.11 (www.charliehebdo.fr)

O jornal satírico francês Charlie Hebdo, que na semana passada teve sua sede destruída por extremistas islâmicos, traz na capa de sua edição semanal (publicada ontem) nova charge alusiva ao islã. 

Dessa vez, o alvo é o muçulmano ‘comum’ ou não fundamentalista, com seu traje típico, personagem que pode ser visto cotidianamente nas ruas de certos bairros de Paris.

Faz, justamente, uma distinção entre estes – que representam a grande maioria dos muçulmanos – e aqueles que em nome do islã cometeram o vandalismo contra o jornal.

Em seu editorial Même pas mal! (“Até que não foi mal!”) Charb – editor-chefe de Charlie Hebdo – externa sua perplexidade ao se deparar com o que restou do material de trabalho dos desenhistas após o incêndio criminoso: “insondável, o poder do humor e do deboche”.

“Ao invés de buscar a bomba atômica, o governo iraniano deveria distribuir lápis aos seus guardas da revolução”, fustiga Charb. 

O editorial ironiza, ainda, o fato de autoridades do governo francês e líderes de partidos políticos terem vindo a público condenar o ataque ao jornal. “Faz bem para um jornal que chega a provocar tal consenso em seu país”, conclui.

Reproduzimos abaixo o editorial (em francês) de Charlie Hebdo.

Même pas mal!
9.11.11 
J’ai la trousse qui sent quelque chose entre la saucisse fumée et le pneu brûlé. Ce n’est pas une allusion graveleuse. C’est tout ce que j’ai sorti du tas de suie qui recouvre notre journal: la trousse où je range mes stylos, feutres et gommes. C’est donc ce matériel dérisoire qui nous permet de lutter à égalité avec les pires armées de connards… Ouah! C’est dingue, le pouvoir de l’humour et de la dérision. Plutôt que de chercher à avoir la bombe, le pouvoir iranien devrait distribuer des crayons aux Gardiens de la révolution…
On a tous rapporté chez nous cette épaisse odeur de bêtise. La bêtise a l’odeur d’un journal brûlé. On aura au moins appris quelque chose de l’incendie criminel qui a ravagé Charlie. «Attentat», a dit le ministre de l’Intérieur, qui est venu visiter les locaux. Oui, le ministre de l’Intérieur, celui-là même qui a presque une rubrique attitrée dans le journal toutes les semaines. Vous savez, la rubrique de Réseau éducation sans frontières, qui explique comment le gouvernement instrumentalise l’immigration et les sans-papiers pour gagner des parts de marché sur le Front national. Tiens, le Front national, qui, par la voix de Marine Le Pen, déplore aussi ce qui est arrivé à Charlie. Ils sont cruels, les incendiaires, ils ont réussi à me faire serrer la main de Guéant. Justement, nous demandent quelques journalistes, le nez retroussé par ce qui se voudrait un sourire ironique: ça vous fait quoi d’être soutenu par une partie de ceux que vous critiquez le plus? Qu’est-ce que tu veux répondre… Vous imaginez le ministre de l’Intérieur ou un chef de parti politique se réjouir publiquement d’un attentat perpétré contre un journal? Oui, mais, continuent les journalistes aux gencives luisantes, ça fait quoi pour un journal en marge de provoquer un tel consensus dans le pays?
Hein? Eh ben, ÇA FAIT DU BIEN!

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